Le Mariage de Figaro

"Sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur", "Toute vérité n’est pas bonne à dire… ". Les célèbres répliques du plus grand succès théâtral du XVIIIe siècle ont traversé les siècles. Suite du "Barbier de Séville", la pièce fait l’unanimité à la Comédie-Française lors de sa première lecture en 1781. Mais en critiquant les prisons d’Etat, Beaumarchais s’attire les foudres de la censure royale : la pièce ne sera un triomphe qu’en 1784. Quête du bonheur, ode au libertinage, satire virulente de la société de l’Ancien Régime, cette comédie au rythme effréné (et non moins mélancolique) s’inscrit pleinement dans l’esprit des Lumières. Le metteur en scène Christophe Rauck met l’accent sur les questions sociales, la condition féminine, les rapports entre dominants et dominés, faisant éclater toute la modernité visionnaire de la pièce. Les comédiens du Français, avec le virevoltant Laurent Stocker en Figaro, livrent une partition d’excellence sur une scène aux décors atemporels.